27 novembre 2007

Moteur électrique en action de pêche : où en est-on ?

Vous êtes nombreux à vous poser la question, donc voici quelques nouvelles.
J'ai discuté avec Jean Claude Priolet de l'état d'avancement de notre dossier.
Il a été présenté fin octobre à la commission technique puis au CA de la FNPF, qui l'ont validé sans la moindre réticence.
Il a ensuite été présenté au MEDAD (ministère de l'environnement), où il est en cours d'étude, défendu par le juriste de la FNPF.

L'accueil de notre proposition n'a pas soulevé d'objection particulière de la part du ministère pour l'instant, ce qui ne signifie pas qu'il n'y en aura pas après étude plus approfondie. Une complément d'information sur les PV déjà dressé dans le cadre de cette affaire a été demandé.

Si tout se déroule bien, on peut espérer que les textes soient modifiés dans le courant du premier semestre 2008. En attendant, il convient plus que jamais de rester prudent quant à l'utilisation du moteur électrique en action de pêche, car si plusieurs fédérations de pêche ont pris position sur ce sujet de manière favorable aux pêcheurs sportifs, ce n'est pas le cas partout, et ce n'est pas non plus le cas de diverses administrations habilitées à exercer la police de l'eau (CSP, ONC, ONF, etc.).

26 septembre 2007

Poissons trophées : garder ou relâcher ?

J'ai lu avec plaisir l'article de Marc Delacoste dans le n° d'octobre de la Pêche et les Poissons, intitulé " Poissons trophées : garder ou relâcher ? ". Avec plaisir car la théorie qu'il défend je la défends également et la pratique depuis quelques années, convaincu que c'est la bonne marche à suivre.

De quoi s'agit-il ? Marc part du constat -très réaliste- qu'aujourd'hui les pêcheurs se positionnent en trois catégories sur le sujet du no-kill :

- Ceux qui gardent tout ce qu'il ont le droit de garder.
- Ceux qui relâchent tout sans distinction.
- Ceux qui relâchent une partie de leurs prises ne conservant que ce qu'ils ont envie de manger, à l'occasion.

Pour les deux premières catégories, la question "qu'est-ce que je garde et qu'est-ce que je relâche" ne se pose pas, mais pour la troisième catégorie, dont je fais partie comme de nombreux pêcheurs responsables, il y a un choix à faire.

Une pratique très répandue consiste à se fixer une "maille" très supérieure à la TLC légale. Par exemple garder les (ou "quelques", ou même juste "un par an") brochets de plus de 80 cm, sandres de plus de 70 cm, truites de plus de 40 cm, etc.

Même si ce principe part d'un bon sentiment, je pense qu'il n'est pas bon, en tout cas il n'est pas logique. Cela revient à accorder plus de valeur à un brochet ou sandre de 60 cm qu'à un gros et vieux sujet, alors que nous savons tous que les premiers sont abondants et les seconds nettement plus rares.

Si l'on relâche des poissons, c'est bien dans le but de conserver leurs populations à un bon niveau pour que leur pêche reste la plus productive et intéressante possible. Or une pêche intéressante passe par la capture, la plus fréquente possible, de beaux spécimen. Prélever ces derniers en priorité c'est donc se tirer une balle dans le pied...

Marc rappelle que dans toute population se reproduisant dans de bonnes conditions il existe une pyramide des âges. Les petits sujets sont très abondants, les moyens le sont moins, les gros sont rares : c'est un phénomène normal, lié à la mortalité naturelle (qui est d'après Marc de 50% par ans pour chaque classe d'âge. Partant de là, prélever un petit poisson ou un gros n'a pas du tout le même impact.

Prenons un exemple purement théorique : une population de sandres maillés comprenant 100 sujets de 40 cm, 50 sujets de 50 cm, 25 de 60, 12 de 70, 6 de 80 et 3 de 90 cm, soit un total de 196 poissons.

Si je garde un poisson, j'ai prélevé 0,5 % de la population totale, ce qui est négligeable. Mais si on rapporte ce poisson à chaque classe de taille, alors j'ai prélevé selon les cas :

- 1 % de la classe 40 (dont chaque individu n'a qu'une chance sur 32 d'arriver à 90 cm)
- 2 % de la classe 50 (dont chaque individu n'a qu'une chance sur 16 d'arriver à 90 cm)
- 4 % de la classe 60 (dont chaque individu n'a qu'une chance sur 8 d'arriver à 90 cm)
- 8 % de la classe 70 (dont chaque individu n'a qu'une chance sur 4 d'arriver à 90 cm)
- 16 % de la classe 80 (dont chaque individu n'a qu'une chance sur 2 d'arriver à 90 cm)
- 33 % de la classe 90

Je le répète, cet exemple est théorique et ne correspond pas aux densités, croissances et mortalités réelles, mais il illustre bien le fait que plus un poisson est grand et vieux, plus il a de valeur, au moins halieutique, ne serait-ce que par sa rareté.
On peut objecter que petit poisson deviendra grand, et que si on le relâche c'est justement pour qu'il puisse grandir. Mais il n'est pas logique de relâcher un poisson dont les chances naturelles de devenir un trophée sont faible, pour ensuite conserver celui qui a surmonté tous les obstacles pour y parvenir.

Dans mon exemple un sandre de 80 cm a 8 fois plus de chances d'arriver à 90 qu'un sandre de 50 cm. Si l'on prélève en essayant de préserver ses chances futures et la qualité de la pêche, alors garder deux poisson de 50 a beaucoup moins d'impact qu'en garder un de 80.

C'est où je voulais en venir. Si l'on conserve pour le plaisir de la table, alors il est préférable de garder deux sandres de 60 cm qu'un de 80, deux brochets de 50 qu'un de 70, deux truites de 25 qu'une de 35, deux perches de 35 qu'une de 45, etc. Certes ramener un poisson de taille ordinaire à la maison est sans doute moins valorisant, mais il existe des appareils photos numérique pour immortaliser ses belles prises et prouver sa valeur si l'on en ressent le besoin.

Mon propos ne vise évidemment pas à vous inciter à conserver des petits poissons à tour de bras. L'idéal étant, je le rappelle, de ne conserver que ce dont on a juste besoin pour un repas, et de ne pas répéter l'opération trop souvent. Mais si l'on choisit de conserver, alors faisons le de façon à préserver au mieux nos populations de belles pièces et l'avenir de notre loisir.

27 août 2007

Le "no-kill" aurait-il la faveur des écologistes ?

Un concours de pêche au requin à la ligne qui s'est tenu le 18 août dernier au large de Noirmoutier a déclenché la colère d'organisations écologistes (WWF et Greenpeace), qui ont tenté d'obtenir l'interdiction de la manifestation. Les requins peau bleue devaient en effet être ramenés au port pour être vendus à la criée au profit de la SNSM. (Voir : http://www.wwf.fr/actualites/concours_de_peche_au_requin_a_noirmoutier_un_safari_d_un_autre_age).

Finalement le concours a bien eu lieu, mais pour couper court aux polémiques les organisateurs ont pris la décision d'imposer le no kill aux participants. Jusque là rien de très intéressant, le no kill étant déjà la règle dans la plupart des concours de pêche en mer comme en eau douce. Ce qui a attiré mon attention est plutôt le fait que Greenpeace se réjouisse de cette décision, comme le soulignent les deux citations suivantes d'un article paru sur leur site internet :

1- "Greenpeace France se félicite que les organisateurs du challenge “peaux bleues” de Noirmoutier (une compétition de pêche au requin dite sportive) aient finalement décidé d’imposer le “capturer/relâcher vivant” (no kill) aux participants."

2- "Le no kill doit devenir le standard, y compris sur la façade méditerranéenne où c’est le thon rouge qui est ciblé..."

Cette réaction est intéressante car jusqu'à présent tout laissait penser que les écologistes étaient hostiles au concept de no kill pour la pêche de loisir. On sait en effet que les Verts allemands ont réussi à faire interdire cette pratique outre-Rhin (où tout poisson capturé et maillé doit être tué immédiatement, en compétition comme en pêche de tous les jours). Le motif étant que pêcher pour d'autres raisons que se nourrir (pour se divertir uniquement) serait un acte de cruauté gratuite, moralement inacceptable.

Même si l'intention de départ était d'interdire ce concours, le fait que Greenpeace se félicite de la décision d'imposer le no kill et considére qu'il doit devenir le standard en compétition est plutôt de bon augure.

12 août 2007

Faut-il se réjouir de la pollution ?

Formulée ainsi la question peut passer pour une provocation. Et bien sûr s'en est une.
La vraie question est "Peut-on se réjouir de l'interdiction de la consommation du poisson de nos lacs et rivières pour cause de pollution aux métaux lourds ou PCB ?". (un lien sur le sujet)
Mon sentiment est que oui...


Mais sûrement pas pour les mêmes raisons que j'ai pu lire un peu partout sur les forums de pêcheurs "modernes". A savoir que ces mesures de précaution font de certains de nos fleuves de gigantesques parcours "no kill", qu'elles vont décourager les "viandards", etc. J'ai même pu lire, comble de la bêtise, qu'avec un peu de chance ces fameux "viandards avaient consommé assez de pois(s)on pour être contaminés à leur tour.

Avec ce genre de raisonnement égoïste et "petit-boutiste" on est vraiment dans l'idéologie de bas étage ou dans
l'humour aussi lourd que les métaux en question. Même si la comparaison est osée, ça me fait penser à certains catholiques intégristes qui se réjouissaient de l'apparition du Sida au motif que cela allait forcer les fornicateurs à l'abstinence.

On oublie l'essentiel, qui est que les poissons vivent dans l'eau et sont les premières victimes de ces pollutions même si elles
ne les tuent pas forcément.
Mais aussi qu'avoir des eaux riches en poissons impropres à la
consommation humaine ne peut en aucun cas être considéré comme une victoire ou un progrès, sauf à considérer notre environnement comme un simple "terrain de jeu", quelque chose dont nous ne ferions pas vraiment partie.

Dans ces conditions, comment peut-on trouver dans ces nouvelles motif à se réjouir ? Tout simplement parce que ces pollutions, qui existent depuis longtemps, n'avaient jamais été vraiment prises en compte. Ne pas reconnaître la gravité de la situation, c'était se dispenser de s'attaquer à ses causes.
Et c'est ce qui est en train de changer : le mythe de l'amélioration de la qualité des eaux ("dormez braves gens, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles") est en train de tomber. Il y a eu des efforts de faits, c'est certain, mais les excès du passé et du présent ont laissé des traces irréversibles.

On peut donc supposer (ou alors c'est à désespérer de tout) que cet "aveu de pollution" et la psychose qu'elle entraîne aboutiront à un durcissement de la législation sur les rejets polluants et à des contrôles plus contraignants. Voire même, on peut rêver, qu'elle incitera nos élus à se pencher un peu mieux sur le cas de l'agriculture moderne, de ses pesticides, insecticides, désherbants et autres OGM qui nous préparent des lendemains qui déchantent.

En résumé, puisque cette pollution est là, autant en parler et médiatiser l'affaire au maximum, puisque dans ce genre d'affaire il n'est rien de pire que l'ignorance et l'indifférence. Quant à se réjouir de la désertion des "viandards", c'est voir le monde au travers du prisme déformant de son propre nombril.

20 juillet 2007

Le point sur le dossier "électrique"

Une nouvelle réunion de travail a eu lieu le lundi 16 juillet à Tulle, au siège de la fédération de pêche, afin de finaliser le dossier à l'usage de la commission réglementation de la FNPF et du ministère.
Étaient présents Jean-Claude Priolet, président de la fédé de Corrèze (qui va présenter le dossier à la commission réglementation de la FNPF), Emmanuel Piry (Carnavenir) et moi-même. Les représentants de l'AFCPL et de BBF n'ont pas pu se libérer en semaine (mais ont reçu un compte-rendu de la réunion).

Le dossier est désormais quasi bouclé, et devrait partir dans les jours qui viennent. Outre un argumentaire très documenté, il comporte une proposition de définition de la pêche à la traîne qui permettrait la pratique du power fishing avec moteur en marche ainsi que de la verticale, et a priori de toute nouvelle pratique sportive avec usage du moteur.
En revanche l'idée d'autoriser la traîne à une canne tenue à la main a été abandonnée. La traîne resterait donc interdite, sauf (éventuellement) à la rame (c'est une option qui est proposée).

Bien entendu il ne s'agit là que d'une proposition, il faudra attendre qu'elle soit examinée par la commission réglementation et les juristes de la FNPF puis par le ministère et l'Onema pour savoir ce qu'il en ressortira.
Je communiquerais ici-même les évolutions du dossier dans la mesure où j'en aurais connaissance, mais tant qu'il n'a pas suivi son cours naturel je préfère rester assez vague afin de ne pas alimenter la polémique et mettre les décideurs en porte à faux.

Une note d'espoir tout de même : même si l'info n'est pas confirmée officiellement, j'ai appris que le ministère aurait déjà consulté officiellement l'Onema au sujet de ces nouvelles techniques, et que la réponse de ses juristes serait beaucoup plus raisonnable que ce que diverses prises de position précédentes avaient pu laisser craindre.
Si cette info se vérifie, elle laisserait bien augurer de la suite de cette affaire, puisqu'elle signifierait que l'Onema n'est pas hostile à ces techniques et par conséquent à la modernisation des textes. Si la FNPF et l'Onema sont favorables à cette évolution, a priori il ne devrait pas y avoir de difficulté majeure.

Affaire à suivre...

16 juin 2007

Moteur électrique : ça avance

Dans le cadre d'une action visant à clarifier l'utilisation du moteur électrique en action de pêche, et notamment à permettre de pratiquer sans ambiguïté certaines techniques comme la verticale et le power fishing avec moteur à commande au pied, une réunion de travail informelle s'est tenue hier à Tulle (Corrèze), au siège de la fédération de pêche.

Elle avait pour but de réfléchir à la rédaction d'un texte de loi qui règlerait la question, mais également à la façon d'étayer le dossier de demande pour qu'il ait les meilleures chances d'être accepté par le ministère de l'environnement.

Étaient présents :

- Jean Claude Priolet, p
résident de la fédé de Corrèze et secrétaire général adjoint de la FNPF (ex UNPF). C'est lui qui a proposé à la commission réglementation de la FNPF une modification des textes (proposition acceptée à l'unanimité).

- Daniel Abeilhou, directeur de la fédé du Tarn, et chargé par Claude Roustan (président de la FNPF) de rédiger un dossier sur cette question de l'électrique, compte tenu de son expérience de la compétition (il est l'une des chevilles ouvrières du Challenge Interdépartemental).

- Frédéric Jullian, représentant l'autre circuit compète AFCPL (association française des compétiteurs de pêche aux leurres).

- Emmanuel Piry,
représentant l'association Carnavenir

- Franck Rosmann, pour l'association BBF, n'a pas pu être présent (raisons professionnelles).

- Michel Tarragnat, l'instigateur de cette réunion. En fait, pour comprendre le pourquoi du comment, il faut savoir que fin avril, quand j'ai appris que Jean Claude avait obtenu l'accord de la commission et devait plancher sur un texte, je lui ai proposé de créer ce groupe de travail qui le mettrait en contact avec des spécialistes des nouvelles techniques représentants divers "courants" et
nouvelles tendances.
Pendant un mois et demi nous avons donc travaillé par mailing list interposée, mais une réunion semblait indispensable pour avancer plus vite et mieux nous connaître. Car mon objectif n'était pas seulement de travailler sur la question du moteur électrique, mais aussi de créer des passerelles entre le monde associatif institutionnel et celui des assoces non institutionnelles, entre lesquelles le dialogue est quasi au point mort, alors qu'elles ont tout à gagner à travailler ensembles.


Revenons à l'électrique


Les discussions ont duré presque 8 heures, dans une ambiance détendue mais studieuse. Nous avons travaillé sur le projet de texte et sur le montage du dossier qui devra être présenté au MEDD. L'objectif est d'avoir réglé la question de l'électrique pour la saison 2008.

Sur le texte de loi.
Notre souci est d'éviter d'avoir à passer par un vote au parlement, ce qui prendrait un temps fou. L'idéal serait de proposer une modification qui puisse être appliquée par décret. Ceux qui ont suivi cette "affaire électrique" savent que la traîne est interdite mais qu'il n'existe pas de définition de la traîne dans le code de l'environnement. D'où toute cette confusion entre ce qui est de la traîne et ce qui n'en est pas.
Nous pensons donc qu'il suffirait de créer une définition de la traîne qui exclue les techniques que l'on veut permettre. Afin de simplifier, nous dirions qu'il n'y a pas traîne si la ligne est constamment tenue à la main. Ce qui reviendrait à autoriser non seulement la verticale et le power fishing, mais la traîne à une canne tenue à la main (puisque la vitesse et le mode de déplacement ne sont pas pris en compte). C'est la solution qui nous semble la plus simple à comprendre pour un néophyte et à contrôler par un garde. La proposition de texte définitive n'est pas encore rédigée.

Sur le montage du dossier
Une nouvelle réunion est programmée pour la mi-juillet, dans un mois. D'ici-là il nous faut monter le dossier d'argumentation pour le MEDD. Il contiendra :

- La liste des contraventions qui ont été dressées, mais également des interdictions verbales ou écrites qui ont pu être prononcées localement à l'encontre de la verticale et du power-fishing.

- Un pointage des contradictions et divergences de vues entre les différentes fédés, mais aussi entre les agents du CSP (signes d'un désordre évident).

- Une revue de presse (magazines, sites internet, ect.) avec copie des articles ayant été écrits sur ces sujets, afin de montrer que ces techniques sont populaires et pratiquées -ou au moins connues- par nombre de pêcheurs.

- Un état de la situation dans d'autres pays d'Europe.

- Un bilan des pratiques : texte retraçant l'évolution des pratiques et du matériel ces dernières années.


Appel à témoignages

Vous pouvez contribuer à l'élaboration du dossier en nous communiquant la situation dans votre département. Pour présenter un intérêt, votre témoignage doit faire état d'une contravention, ou d'une interdiction (verbale ou écrite) de la verticale ou du powerfishing, ou simplement d'un avertissement concernant ces techniques, que cela émane d'un garde d'AAPPMA, fédéral ou du CSP.

De même, si vous connaissez bien la réglementation concernant la traîne et/ou la pratique des deux techniques ci-dessus dans un pays d'Europe, vous pouvez nous la faire connaître. Veillez à être sûr de vos informations.

Ces informations sont à communiquer à l'adresse : moteur.electrique@carnassiers.com


10 juin 2007

Dur métier !

Les mises à jour se font plus rares ces derniers temps sur ce blog ou sur carnassiers.com. C'est normal, mai-juin au même titre que septembre-octobre-novembre, ont toujours été pour moi les mois "chauds" professionnellement parlant. C'est la saison des reportages, des milliers de kilomètres, du retard dans la remise des articles, et des prises de tête avec ma copine qui semble avoir du mal à saisir qu'elle vit avec quelqu'un qui n'a pas d'horaires ni de vacances.

Sans parler des concours carnassiers qui fleurissent un peu partout, et dont les compte-rendus sont prioritaires, actualité obligeant. J'essaierais tout de même de mettre en ligne quelques articles de fond, et de vous tenir informés des dernières évolution du dossier "moteur électrique", qui n'est pas enterré et suit son cours.

Le titre de ce billet, "Dur métier", est évidemment à prendre au second degré, car quand on a la chance d'exercer sa passion pour profession, on serait mal venu de se plaindre. D'ailleurs à ce sujet j'étais récemment en reportage sur le Tarn à Aiguelèze, et malgré des trombes d'eau j'en garde un très bon souvenir. D'une part parce que ce fût pour moi l'occasion de prendre mon premier silure à vue sur canne légère (5-25 g) en pêchant le bass (sensations garanties), mais aussi et surtout de faire la connaissance de José Leopardi, qui tient un gîte au bord de la rivière.

J'ai rarement eu l'occasion de connaître lors de mes déplacements un accueil aussi chaleureux, ni de loger dans un gîte aussi idéalement placé pour la pêche (vue sur la rivière, mise à l'eau, ponton, vivier, etc.), et à un prix très attractif. José et son épouse sont des fanas de pêche, anciens compétiteurs de haut niveau en pêche au coup. Autant dire que les "furieux" ne leur font pas peur, et que les discussions passionnées ont duré jusque tard dans la nuit. Et si vous avez besoin de vifs, José qui s'entraîne régulièrement à la longue canne pour ne pas perdre la main pourra sans doute vous en procurer si vous le prévenez à l'avance. Elle est pas belle la vie ?
Donc si vous cherchez un pied à terre pour une session bass, silure ou sandre dans le coin, n'hésitez pas à les contacter au 06 84 09 19 16, vous ne serez pas déçus.

16 mai 2007

État fusionnel

Si quelqu’un m’avait dit, il y a 20 ans, quand je sautais de rocher en rocher pour traquer les grosses truites du Verdon, qu’il me serait un jour possible d’aimer « encore plus » la pêche, je lui aurais ri au nez. J’en étais arrivé à un degré de passion fanatique qui me semblait insurpassable. Et pourtant...


J’ai fait à l’époque des trucs fous, comme me lever tous les jours à trois heures pour aller faire le coup du matin à 80 km, et revenir pour embaucher à 8 heures. Je prenais alors dans "Les Gorges", en moyenne, une truite de trois kilos toutes les trois sorties. Le secret était dans l’assiduité, et rien d’autre. Pas de ruse ni de finesse, il fallait juste y être au bon moment, et donc y être souvent.

L’assiduité est incontestablement le seul et véritable secret de la réussite à la pêche, avec peut-être la curiosité.
Une vérité parfaitement résumée l’an dernier par Gaël Even -lors d’une soirée entre pêcheurs à l’issue du concours de Temple sur Lot - par une formule lapidaire : « Le problème c’est que nous n’avons pas les réponses à nos questions parce que, tous autant que nous sommes autour de cette table, nous ne pêchons pas assez ».
Quand on connaît Gaël et son mode de vie, que l’on sait qu’il venait d’enchaîner quatorze jours de pêche consécutifs, et qu’il y avait à la table des gens à 200% dans la pêche comme Étienne Picquel, Frédéric Jullian ou moi, on mesure l’intransigeance du propos. Surtout si l’on se réfère à la tendance actuelle, si mortellement ennuyeuse, à vouloir introduire du « raisonnable » là où il n’a que faire.
Et pourtant rien n’est plus vrai : pour pêcher « assez », il faudrait y être 24 h sur 24, 7 jours sur 7.

Pendant très longtemps j’ai considéré ma passion comme une drogue, à cause de ce côté addictif que connaissent tous les mordus : plus on pêche et plus on a envie de pêcher, exactement comme le junkie qui a besoin de sa dose pour se sentir bien, et sacrifie tout pour l’obtenir.

Avec l’âge j’ai fini par réviser cette position qui suppose une relation de victime à bourreau et surtout introduit une notion d’autodestruction qui n’est pas du tout présente dans cette affaire. La pêche est au contraire une passion qui permet de se construire. On apprend et on évolue, pas seulement dans son art mais aussi dans sa personnalité

Aujourd’hui je vais moins à la pêche qu’il y a 20 ans, et pourtant je l’aime davantage, et surtout mieux.
Je ne la compare plus à une drogue mais à une relation amoureuse. Au départ (les 20 ou 30 premières années) elle commence par ce que les psys appellent la période fusionnelle au cours de laquelle on cherche à se rassasier de l’autre, en état de manque perpétuel. Au fil du temps cette étape évolue vers une relation plus sereine, moins centrée sur la satisfaction d’un plaisir immédiat, l’assouvissement d’un manque, plus ouverte sur l’extérieur.

La passion, cette main de fer qui nous pousse à vouloir dépasser sans cesse nos limite, est toujours là, mais se traduit moins par une boulimie de pêche et de captures que par le besoin d’embrasser les moindres recoins de la planète pêche. Voyager, tisser des relations avec d’autres passionnés, découvrir de nouvelles techniques, de nouveaux endroits. Comprendre les rouages de ce petit monde, tenter d’agir pour l’améliorer et, en résumé, viser à une compréhension globale de ce que jusqu’alors on n’appréhendait que par bribes.

Rien à voir avec une quelconque forme de sagesse (qui est à l’opposé de la passion), mais simplement la confirmation que la pêche peut remplir une existence de bien des façons.

14 mai 2007

Moteur électrique : suite

Le sujet des pêches modernes au moteur électrique (verticale et power fishing) va être mis en discussion des coordinateurs police de chacune des DR (délégations régionales) de l'ONEMA (ex CSP) le 21 mai lors de leur réunion nationale.
L'un des coordinateurs à donné l'adresse de mon site (carnassiers.com) pour indiquer que de nombreuses infos intéressantes s'y trouvaient.

Peut-être que cette discussion permettra d'assouplir et uniformiser la position du CSP au sujet du power fishing, et avec un peu de chance de la verticale également. Ce serait une avancée très intéressante puisque les fédérations de pêche très souvent consultent le CSP sur les questions juridiques litigieuses.

Je vous tiendrais informés de l'issue de ces discussions dés que j'en aurais connaissance.

13 mai 2007

Too bass or not too bass ?



Dans un commentaire à mon dernier article Vigitrian fait remarquer à juste titre que :

"je suis d'accord avec toi Michel
cette annee 65 barques presentes sur le revestidou le jour de l'ouverture !!
Cependant les techniques modernes demandent beaucoup + de place sur l'eau que la peche aux vifs et certains site commencent a trouver leur limites , c'est le seul frein que je vois a cette expansion!!
ps: bien que loin de vos chiffres les visites de notre blog sont en net progres aussi."


65 barque sur un petit plan d'eau comme Caderousse c'est énorme, mais c'était l'ouverture. j'y étais le lundi et le mercredi suivants, et mis à part les pêcheurs au vif ancrés au milieu il n'y avait pas un chat.

Ceci dit il est clair que certains parcours situés dans des régions où le power fishing ne peut pas être pratiqué partout connaissent une forte fréquentation, surtout quand ils ont une bonne population de black bass.

Sur ces parcours la pêche va sans doute devenir de plus en plus technique et ingrate, avec le risque de voir les pêcheurs les moins motivés se décourager.
Je vois deux réponses possibles et complémentaires à ce problème : la création de nouveaux parcours à black bass et la diversification des pêcheurs qui doivent aussi se tourner vers d'autres espèces.

Car la pêche des carnassiers moderne ne se limite ni à la pêche du bass et du bar, ni au power fishing. D'autres poissons et d'autres techniques peuvent être facteurs de développement, on le voit avec la verticale pour le sandre par exemple ou avec la mode des bigbaits pour le brochet.

Je crois beaucoup à l'explosion de la pêche sportive du silure dans les années à venir (énorme potentiel) et il n'est pas exclu que l'aspe vienne jouer les outsiders (mais à plus long terme), car je suis convaincu que la colonisation de nos fleuves par ce poisson de sport n'est qu'une question de temps (inutile de sauter sur votre clavier pour crier au scandale, je ne dis pas que je suis pour, juste que c'est à mon avis inéluctable).

Finalement dans mon esprit le plus gros point d'interrogation concerne encore le black bass, puisque pour l'instant rien ne permet d'être sûr qu'il va connaître une réelle expansion. Contrairement au silure, par exemple, le bass n'a jamais montré une forte aptitude à se "répandre" spontanément, du moins dans le contexte actuel "frayère --> congélo".

La pratique grandissante du no-kill pour cette espèce et l'éventualité de mesures de protection spécifiques peuvent laisser espérer une amélioration, mais sans doute pas une explosion. Il faudra à mon avis pour cela une volonté et une politique forte de la part du monde associatif en ce domaine, qui n'existe pas à l'heure actuelle il faut bien le reconnaître.

12 mai 2007

Explosion ?

La pêche des carnassiers a le vent en poupe depuis quelques années, ce n'est pas un scoop. C'est très à la mode.
Il n'existe pas d'indicateurs officiels en la matière, mais certains indices révèlent pour les cinq premiers mois 2007 une forte augmentation de l'intérêt des pêcheurs pour ce type de pratique :

  • De nombreux fabricants de matériel carnassiers sont en rupture de stock chronique depuis trois mois, au point qu'il devient compliqué de se procurer certains produits.
  • Les ventes de bateaux et sondeurs sont extrèmement florissantes.
  • Les recettes publicitaires de certains magazines sont au beau fixe, au point qu'il faut rajouter des pages pour tout caser.
  • Les sites internet spécialisés dans les carnassiers connaissent des records de fréquentation sans précédent. Le site de l'association Carnavenir a battu plusieurs fois ses records d'audience historiques en mai. Même chose pour mon site carnassiers.com (deux records battus en mai), qui voit depuis le début de l'année sa fréquentation augmenter de façon rapide (poucentage à deux chiffres), avec un nombre moyen de visites journalières passé de 890 en janvier à 1577 à la mi-mai.
  • Olivier Bernasson (président du site marchand pecheur.com n°1 de la VPC en France), interrogé sur ce phénomène, a reconnu que sur son site "le carnassier est en hausse *très très* importante".


Il est trop tôt pour comprendre s'il s'agit d'un phénomène épisodique lié à l'approche de l'ouverture du brochet le 12 mai, d'un mouvement de fond ou d'une "bulle" passagère. Mais une chose semble évidente, c'est que la pêche des caranassiers est en train de redynamiser fortement l'économie de la pêche en france.

Raison de plus pour prendre en compte le phénomène et, si l'on ne veut pas que le soufflet retombe aussi vite qu'il est monté, pour mettre en place une gestion moderne et cohérente de nos populations de carnassiers, dont on sait à quel point elles sont fragiles.
De toute évidence les mesures actuelles, datant d'une époque où seul le brochet était recherché par quelques rares pêcheurs, ne sont plus adaptées. Il faut rapidement mettre en place des mesures de protection pour chaque espèce sensible (brochet, sandre, black bass), et limiter les prélèvements par des quotas assez contraignants.

11 mai 2007

Verticale non grata dans le 42

La pêche verticale avec usage du moteur électrique est considérée comme illégale dans le département de la Loire. Attention donc sur le barrage de Villerest notamment, où les gardes (CSP et fédéraux) semblent avoir reçu des consignes pour verbaliser.

Voici la copie du mail que le technicien de la fédé du 42 a envoyé en réponse à un pêcheur qui l'interrogeait sur la question :

Bonjour,
Concernant la pêche à la verticale, il est bon de préciser un point particulier :
La pêche est considérée à la verticale si il n'y a pas de traîne.
La pêche est considérée à la traîne si votre embarcation est en mouvement "motorisé" pendant que vous pêchez. Cela signifie que vous pouvez vous maintenir sur place à l'aide du moteur électrique mais en aucun cas remonter le courant... Vous seriez verbalisable dans ce cas particulier... Bien entendu, vous pouvez pêcher en dérive naturelle.
Concernant le Power fishing, libre à vous de pratiquer à votre manière. cette technique permet d'explorer très vite et de prospecter donc un maximum de surface en peu de temps souvent avec des leurres de type "cranckbait". Vous pouvez donc pratiquer à votre guise à condition, bien sur, de respecter la réglementation en vigueur.
Cordialement,

Le Technicien,
Vincent Garnier

Fédération de la Loire pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique
Z.I. Le Bas Rollet
14, allée de l'Europe
42480 LA FOUILLOUSE
Tél. : 04.77.02.20.00
Port. : 06.80.71.57.62
Fax : 04.77.02.20.09
Site web : www.federationpeche42.org
Je rappelle que des discussions sont en cours au sein de la FNPF (ex UNPF) pour faire légaliser certaines pratiques utilisant le moteur électrique en action de pêche (verticale et power fishing en particulier), mais que pour l'instant il n'y a rien d'officiel. Le risque de contravention est donc réel, bien que très variable selon les départements.

Encore une fois, je vous recommande d'être prudents, et de consulter la fédération de pêche du département où vous pêchez pour savoir à quoi vous en tenir. Vous pouvez également consulter mon site à la page "Position des fédérations", dans laquelle je consigne les prises de position connues et officielles. N'hésitez pas à m'en faire parvenir d'autres si vous en avez connaissance.

7 mai 2007

Fiat lux !

Ou : "que la lumière soit !"

La pêche des carnassiers est à un tournant de son histoire, celui de la modernisation, de la remise en question d'un état d'esprit vieillissant. De source de protéines gratuite, voire de revenu complémentaire, elle devient loisir à part entière, avec d'autres techniques et d'autres règles.

En parallèle, la pêche aux leurres connaît un essor spectaculaire, non seulement chez les jeunes, facilement attirés par la nouveauté, mais également chez des "quadras" et jusque dans le clan des anciens. Certains "arrière-gardistes" ironisent sur ce qu'ils pensent n'être qu'un effet de mode, un "parisianisme", et ils se trompent.

Cantal power !

L'exemple du Cantal est révélateur. J'en parle parce que j'y habite. Voilà un département que l'on ne peut pas accuser d'être le fer de lance de la modernité, du progrès incontrôlé. 150 000 habitants, 500 000 vaches... le décor est planté. Et pourtant, en matière de pêche moderne des carnassiers, ce département fait figure de précurseur :

1/ Il possède une réglementation exemplaire, pour ne pas dire futuriste :

  • une période de fermeture pour le brochet, une autre pour le sandre, une troisième pour le bass.
  • Un quota de 3 poissons par jour (brochet, sandre ou bass confondus).

  • Une mise en réserve temporaire de certaines zones-frayères au printemps (qui demanderait à être peaufinée, mais l'intention y est).
  • Et en contrepartie la possibilité de pêcher avec toutes les techniques toute l'année. Autrement dit, on limite les prélèvements mais pas les techniques.
2/ Il est le berceau de la pêche du sandre à la Verticale. Cette technique a pris racine sous l'impulsion de quelques précurseurs, et a fait recette en dépit d'un fort attachement aux techniques traditionnelles (vif, mort manié). Alors que dans bien des régions on se demande encore ce que c'est, ici c'est devenu une institution.

3/ Et voilà qu'aujourd'hui le Cantal est en passe, contre toute attente, de devenir le département leader en matière de compétition de pêche aux leurres "offside", plus connue sous le nom de "battle" ou "tournoi". C'est expliqué ici.
En gros il s'agit de rencontres amicales destinées à permettre des rencontres entre passionnés et l'échange de savoir dans le domaine de la pêche aux leurres. Dans des départements où les pêcheurs aux leurres sont bien plus nombreux la formule fait un flop, ici dans le Cantal ça fonctionne, et pour l'instant nous serions le département comptant le plus d'inscrits. On finirait par croire que les ploucs ne sont pas là où on les attend...

Question de motivation sans doute, ici on prend la pêche au sérieux. Mais en attendant, messieurs les pêcheurs citadins branchés, et surtout vous les "djeuns" qui voulez réformer notre loisir, accrochez les wagons et montrez-nous ce que vous avez dans le ventre !

1 mai 2007

Vidéo silure en "power verticale"

Comme promis dans le précédent article, j'ai mis en ligne sur carnassiers.com une petite vidéo de 10 mn montrant le combat avec un silure de 50 kg sur matériel "light".

Jusqu'alors je n'avais jamais trop accroché avec la pêche du silure, justement parce que les techniques lourdes ou statiques m'ennuyaient. Mais là, avec une petite canne de 2m, facile à manier toute la journée, ça change tout. La pêche est comparable à celle du sandre, quant au combat... Je vous laisse découvrir :-)

Voir la vidéo

29 avril 2007

On dirait le Sud...

Je suis toujours impressionné par le formidable potentiel halieutique que constitue le cours inférieur du Rhône entre Avignon et la mer : le fleuve, ses anciennes launes et le delta. Rien d’étonnant à ce que beaucoup d’excellents compétiteurs carnassiers soient issus de cette région : on y trouve de tout, et parfois en abondance.

J’y étais en déplacement pour l’ouverture du carnassier et 5 jours de « pêche-reportage » dans différents secteurs, avec différents pêcheurs, et non des moindres :


- Laurent Poulain et son fils Tristan pour une journée sur le Rhône à Avignon.

Le jeune Tristan fera certainement parler de lui dans le futur. 12 ans, passionné de pêche et de compétition (il va faire toute la saison 2007 avec son père), il possède déjà un palmarès de belles prises que beaucoup de bons pêcheurs pourraient lui envier.





- Xavier Vella pour une journée silure sur le Grand Rhône à Arles. Xavier n’est pas seulement un excellent pêcheur de silure, c’est aussi et surtout le type le plus « adorable » que je connaisse dans le monde de la pêche des carnassiers, qui compte sont lot de requins, de m’as-tu-vu et de malfaisants.

17 silures ont été pris lors de cette journée, et j’ai eu la chance de ferrer et combatte un poisson de 1m87 en « power verticale », également appelée « vertiglane ».

Cela consiste à pêcher en verticale, comme pour le sandre, avec des cannes courtes (2,10 m), pas trop raides ni puissantes (pour des cannes à silure), mais hyper solides. Le combat est absolument génial, assez court mais très intense. Nous avons fait une petite vidéo sympa que je mettrais prochainement sur carnassiers.com.


- Nicolas Guichon et Denis Régnot (vainqueurs du Marsibass en 2006, seconds à Temple sur Lot) pour une journée à Caderousse. De jeunes bassmen de la nouvelle génération, branchés matos et black bass, mais qui ne se prennent pas le chou ni la grosse tête.

Et pour moi l’occasion de découvrir ce magnifique plan d’eau, sur lequel plane une menace de réaménagement.
















- Et enfin l’ami Samir pour deux journées sur le Vidourle et Caderousse. Pêche difficile de poissons en pré-repro qui mordaient mal (beaucoup de décrochés), mais journées très instructives.

Toujours aussi grande gueule mais toujours aussi magistral, calculateur et "retors", pêcher le bass avec Samir c’est gagner en quelques heures des années de pratique.

19 avril 2007

YESSSS !!!!

21h45 - Je viens d'avoir l'info par Jean Claude Priolet qui était dans le TGV de retour de Paris : il a défendu le dossier et la commission réglementation a accepté unanimement de proposer la modification des textes.
Cela doit maintenant passer devant le conseil de la FNPF, mais a priori pas de blocage à craindre selon lui de ce côté-là. Une proposition devrait être faire au MEDD d'ici la mi-juin.

Il va maintenant falloir plancher sur des définitions techniques, mais le plus difficile est fait.

Plus de détails dés que possible, en attendant voici le mémo que j'avais préparé pour Jean Claude :

De nouvelles techniques de « prospection dynamique » pour la pêche des carnassiers, en barque avec moteur électrique en action de pêche, ont fait leur apparition depuis quelques années. Elles posent problème au regard de la législation interdisant la pêche à la traîne.

Même s’il existe de nombreuses variantes, on peut les classer en deux grandes catégories, connues des pêcheurs sous les termes de « power fishing » avec moteur électrique à commande au pied (le power fishing peut également se pratiquer à pied), et de « pêche verticale » avec positionnement dynamique (cette technique peut se pratiquer également en dérive passive).

Le power fishing

Il consiste à déplacer la barque plus ou moins vite (entre 0,5 et 5 km/h environ), le plus souvent en longeant la rive, une bordure, un haut fond et autres zones prometteuse, à distance variable de lancer (quelques mètre à tente mètres) selon la technique et les leurres utilisés, l’encombrement du poste, etc.

Le déplacement se fait avec un moteur électrique réglé de façon à faire progresser le bateau à la vitesse recherchée, avec fonctionnement continu ou intermittent.

Le pêcheur lance sa ligne le plus souvent vers l’avant (3/4 amont) ou perpendiculairement à la trajectoire, et la récupère assez rapidement de façon à être prêt à relancer pour prospecter le poste suivant. D’une manière générale la vitesse de récupération est nettement supérieure à cette du bateau.

La ligne n’est pas traînée, même s’il arrive qu’en fin de récupération, le bateau ayant avancé, l’appât soit derrière lui sur les derniers mètres, en fin de récupération. Il peut également arriver que le pêcheur lance vers l’arrière sans arrêter le moteur, par exemple si un carnassier vient à chasser brusquement dans cette direction. Mais ce n’est pas le bateau qui contribue au déplacement et à l’animation de l’appât, si ce n’est de façon tout à fait marginale, par effet de bord.

Cette technique pourrait s’apparenter à l’action d’un pêcheur du bord qui lancerait vers le large et récupèrerait sa ligne sans arrêter de marcher, ou encore à celle d’un pêcheur qui dériverait sous l’action du vent ou du courant, en lançant et ramenant sans interruption. Le moteur permet dans ce cas d’accélérer la prospection, de positionner la barque au mieux et de palier à l’absence de vent.

La « verticale »

Il existe une confusion entre « la Verticale » ou « pêche verticale » dans son acception moderne et les pêches traditionnelles à la dandine sous la canne (poisson d’étain, plomb palette, gambe, etc.). C’est cette confusion qui incite de nombreuses personnes à penser que « la Verticale » ne pose pas de problème vis-à-vis de la réglementation. Alors qu’en fait elle se révèle plus problématique que le power fishing.

À la base, la « Verticale » moderne consiste à pêcher avec un leurre ou un appât animé sous la canne, et se rapproche beaucoup de la pêche à la sondée chère à nos anciens dans certaines région. Mais pour être réellement efficace, l’appât doit être « promené » lentement pour explorer le moindre recoin d’un poste, suivre une courbe de niveau à laquelle se trouvent les poissons, explorer des fonds uniformes.

Cette exploration systématique et besogneuse suppose donc un déplacement de la barque, le plus souvent lent ou très lent : les vitesses les plus couramment employées se situent dans une fourchette de 200 à 500 m à l’heure, mais parfois le déplacement peut être imperceptible ou au contraire plus dynamique (2 km/h semblant toutefois être un gros maximum).

Le fonctionnement du moteur là aussi peut être continu ou intermittent. L’appât n’est pas lancé et ramené. Dans la grande majorité des cas on le laisse couler sous la canne jusqu’au fond, puis on le maintient au ras du fond en l’animant (de façon très variable) pendant que le bateau se déplace. Il peut parfois s’écouler 10 minutes voire plus entre l’immersion de l’appât et le moment où le pêcheur décide de le récupérer pour le contrôler, modifier son montage, changer de poste, etc.

Le déplacement du bateau conjugué à la pression de l’eau sur la ligne fait que celle-ci reste rarement sur un plan strictement vertical. En fonction de la vitesse, de la profondeur et du lestage de la ligne, son inclinaison peut aller jusqu’à 45° vers l’arrière. Il y a donc bien remorquage de l’appât.

Ce qui différencie cette technique de la traîne : la très faible vitesse de déplacement, le fait que la ligne soit tenue à la main et animée en permanence, de sorte que le pêcheur est à chaque instant maître de son action de pêche et prêt à ferrer, qu’à l’instar du pêcheur à la dandine il déploie son art pour faire mordre le poisson au lieu d’attendre qu’il ne se pende à la ligne comme c’est le cas à la traîne.

Parmi les points techniques qui permettraient dans les textes de différencier ces techniques, on peut envisager le mode de motorisation (thermique ou électrique), le fait de n’utiliser qu’une seule canne tenue à la main en action de pêche, le fait d’animer sa ligne de façon continue ou intermittente.

Délit de sale gueule

Les idées reçues ont la peau dure, on le sait, surtout quand certains s'évertuent à faire courir rumeurs et fausses infos. Faute d'arguments sérieux : "Plus c'est gros, mieux ça passe", telle est la devise des spécialistes de l'intox.

Pas de chance pour le silure qui bien souvent termine son existence éventré et balancé sur le fumier par des imbéciles dont les grand-pères devaient clouer des chouettes sur les portes des granges.

Pas grand chose à y faire, c'est la vie. Heureusement, en attendant qu'on les déclare nuisibles à leur tour, il reste l'humour pour tourner les imbéciles et les gobe-mouches en dérision. Merci à Guez pour ce dessin, paru sur le forum de Carnavenir.



Si ce n'est pas encore fait, n'oubliez pas de visiter son blog.

Jean Claude Priolet s'explique

J'ai pu m'entretenir par téléphone avec Jean Claude Priolet, président de la fédération de pêche de Corrèze, au sujet de la réglementation très restrictive pour les utilisateurs de moteurs électriques dans son département (interdiction de la verticale et du power fishing avec moteur électrique en action de pêche, voir son courrier à ce sujet : page 1 - page 2).

Il est ressorti de cette discussion quelques précisions intéressantes :

  • Cette interdiction est motivée par la réponse du CSP, que la fédé du 19 avait interrogé sur la question, ça on le savait déjà.
    Mais cette réponse portant l'en-tête de la brigade de Corrèze, j'avais cru que c'était une réponse d'un agent local. En réalité c'est l'échelon national qui a été consulté, ce qui revient à dire que cette réponse peut être considérée comme la position officielle du CSP.
  • Jean Claude se justifie par le fait que, en toute orthodoxie, il ne peut pas prendre une position qui aille à l'encontre de celle du CSP, bien qu'à titre personnel il ne soit pas du tout hostile à ses techniques.
    Reste que la réponse du CSP est datée du 13 mars 2007, alors que l'interdiction figure sur le site de la fédé du 19 depuis des mois. Autant dire que ça sent un peu la justification à posteriori...
  • Conscient des difficultés que soulève ce vide juridique, il va intervenir lors de la prochaine réunion de la Commission Réglementation de la FNPF (ex union nationale des fédés) pour exposer le problème et proposer une modification des textes.
    Cette réunion a lieu aujourd'hui même dans l'après midi. Il s'est engagé à me tenir informé du résultat des discussions, et de la position de la FNPF.
  • Il m'a demandé de lui rédiger avant cette réunion une note décrivant avec le maximum de précisions la nature exacte des techniques litigieuses (verticale et power fishing à l'électrique), afin qu'il puisse bien expliquer à ses pairs de quoi il retourne.
  • Je la publierais à l'occasion, en précisant qu'il s'agit d'une simple note d'info rédigée dans l'urgence. Si la FNPF décide de modifier les textes pour permettre ces techniques, il est clair qu'il faudra approfondir, et recueillir l'avis de plusieurs spécialistes pour éviter les boulettes.
Je rappelle que Jean Claude Priolet est secrétaire général adjoint de la FNPF, donc plutôt bien placé pour intercéder en faveur des nouvelles techniques de pêche sportive. Il est donc permis d'espérer un dénouement heureux (sinon rapide) à cette affaire, à condition toutefois qu'il soit entendu par les autres présidents de la commission, puis que la procédure arrive à son terme.

Par ailleurs, je sais que le président de la FNPF, M. Claude Roustan, a chargé une personne du Challenge Interdépartemental (circuit de compétitions carnassiers) de plancher sur les élements qui permettraient de distinguer ces techniques de la traîne pure, sur le plan juridique. Il semble donc que l'on aille dans le bon sens.

J'essaierais de mettre les dernières infos en ligne ce soir si j'ai le temps, car je pars demain pour faire l'ouverture du carnassier en Camargue ;-)

MT

16 avril 2007

Dossier "électrique" : la fédé du Jura réagit

Suite à la publication du dossier sur l'interdiction du moteur électrique en action de pêche sur carnassiers.com, j'ai reçu ce mail du chargé de mission de la fédération de pêche du Jura.

"M. Tarragnat,
Je me permets de vous écrire suite à ce que j'ai pu lire sur votre site concernant le dossier "Polémique autour du moteur électrique".
Vous faites référence à un PV de pêche à la traîne qui "aurait été" dressé sur le lac de Vouglans à l'encontre de pêcheurs pratiquant l'une des deux techniques incriminées... Cela m'a laissé passablement perplexe, compte tenu du fait que je n'avais pas entendu parlé d'un tel PV, et que je pratique personnellement ces deux techniques.
A notre connaissance, il n'y a eu qu'un seul PV de pêche à la traîne réalisé ces dernières années sur ce lac : celui ci date d'août 2004 et est relatif à un cas de pêche à la traîne caractérisé.
Pour information, votre courrier a été transmis en copie à la brigade départementale du CSP qui statuera sur la question.

Sincères salutations"

--
Mehdi EL BETTAH
Chargé de Mission
Fédération du Jura pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique
395, rue Bercaille
39 000 Lons le Saunier
Tel : 03.84.24.86.96
E-mail : mehdi.elbettah@wanadoo.fr

Et j'y ai répondu :

Bonsoir,

Merci pour ces précisions très utiles. J'ai, comme vous le soulignez, employé le conditionnel, mes informations n'ayant pas été vérifiées, et n'ignorant pas que "radio pêche" a vite fait de véhiculer des informations approximatives, voire carrément erronées.

Je vais rectifier, et vous invite à me faire connaître les positions respectives de la fédération du Jura et du CSP dans votre département. Je ne manquerais pas de les faire connaître (quelles qu'elles soient).

Cordialement
Michel Tarragnat

13 avril 2007

Le printemps du silure

En réaction à la campagne anti-silure qui sévit depuis quelques temps dans certains départements, et suite à une discussion avec Jean Claude tanzilli, nous avons eu l'idée de prendre le contrepied de cette tendance en lançant une campagne de sensibilisation à cette espèce.

Que l'on ne se méprenne pas : je ne suis pas un fanatique du silure qui vourait le voir introduit partout en dépit du bon sens. D'ailleurs qui revendique ce genre d'idée ? Personne à ma connaissance.

Mais entre l'introduire partout et l'exterminer là où il est déjà présent, il y a une juste attitude, celle qui nous est dictée par le respect dû à tout être vivant. Et puis quand on commence à s'y intéresser de plus près, notre moustachu se révèle vite être un adversaire passionnant, ce n'est pas Jean Claude qui dira le contraire, lui qui a consacré sa vie à le traquer mais surtout à mieux le connaître.

Toute sa science -car à ce niveau-là s'en est une- est concentrée dans le film d'une heure et demi que vous pourrez bientôt visionner gratuitement sur le net, grâce à la participation de pecheur.com (mise en ligne du film le 21 avril). Il est le plus bel hommage que l'on pouvait rendre à ce poisson.

En attendant, vous pouvez visionner les bandes annonce sur carnassiers.com

MT

12 avril 2007

Courrier de lecteur

Ce n'est pas dans mes principes de publier des courriers ou mails de félicitation, mais celui-ci est tellement bien tourné, et intelligent sur le fond, que je vais faire une entorse à la règle.

Avec mes remerciements à tous ceux qui, comme Stéphane Hadjoudj, pensent que la pêche est une affaire suffisamment sérieuse pour mériter qu'on lui consacre de son temps pour écrire une telle lettre.

J'ai particulièrement savouré le passage "qui trahit la moyenne d'âge effrayante des membres de nos instances dirigeantes. Je sors de l'AG de la fédération de pêche de Corrèze qui avait tout du club du troisième âge...". Là aussi ça sent le vécu...

MT


Bonjour,

Le dossier récemment mis en ligne sur votre site, relatif au statut des pêches actuelles recourant au moteur électrique m'incite à vous contacter pour vous faire part de mes remerciements et mes encouragements à poursuivre le développement de carnassiers.com dans la voie actuelle.

Je suis passionnément pêcheur depuis aussi loin que remontent mes souvenirs d'enfant ; autant dire qu'à 35 ans j'ai passé quelques milliers d'heures au bord de l'eau à la recherche de tout ce qui porte nageoires.

Ma seule certitude en matière de comportement à observer les pieds dans l'eau est celle de la fragilité de nos terrains de jeu, et de notre devoir de protection active du milieu, pour que ma fille de 4 ans qui a pris cet été ses premiers rotengles à la ligne puisse à son tour plus tard montrer à ses enfants la magie de l'eau vivante.
En tous lieux et pour toutes pêches, la raison veut que notre impact soit adapté à la mesure de la capacité du milieu à le supporter : prélever une truite sur la riche Dordogne à Argentat n'a pas les conséquences de la même capture dans le ruisseau à l'équilibre fragile et instable qui dévale les bois en bas de chez moi.
Cette sensibilité m'a conduit à privilégier les techniques de pêche permettant la remise à l'eau dans les meilleures conditions possibles : mouche et pêches aux leurres.

Dans ce cheminement, je suis passé il y a un an du statut de pêcheur du bord à heureux possesseur d'un bateau qui écume depuis certaines retenues corréziennes (pour l'heure La Valette et Hautefage, la découverte d'un lac prenant du temps...). C'est équipé d'une "barque boat" à défaut d'un bass boat que je me suis lancé avec enthousiasme sur la voie de la verticale depuis l'automne dernier, avec une régularité de prises sinon un succès qui m'incite à poursuivre mon apprentissage.
Mes remerciements, donc, vous sont adressés pour la clarté et la pédagogie de vos articles en ligne qui ont constitué le socle de mes connaissances actuelles dans cette approche de la pêche des carnassiers.

Pour avoir écumé les sites Web francophones orientés carnassiers, je pense que carnassiers.com, dans son domaine spécifique, se démarque de ses "confrères" par deux aspects fondamentaux : la qualité technique et pédagogique -je me répète- du contenu et la fréquence des mises à jour.

Bref, félicitations pour ce site qui "sent le poisson à plein nez" et nous change des articles généralistes manifestement écrits par des non pratiquants dont le presse spécialisée nous abreuve. J'ai à l'esprit un des derniers numéros de "la pêche des carnassiers" qui "accrochait" en couverture sur la verticale, et dont le reportage corrrespondant dont on était en droit d'attendre la mise en lumière des détails et coups de patte essentiels dans la mise en oeuvre de cette pratique, se boranit à en survoler la technique à hauteur stratosphérique et alignait des banalités affligeantes, même pour le débutant que je suis en la matière.
Félicitations pour la mise à jour très régulière qui donne l'envie de se connecter chaque jour pour découvrir des news qui transpirent le "vécu".

En ce qui concerne le recours au moteur électrique en action de pêche, votre dossier confirme les craintes que j'avais à propos de sa légalité en matière de pêche à la verticale, et la réponse de mon président de fédération départementale (Corrèze) à ce sujet, outre le fait qu'elle n'engage pas les agents de l'ONEMA comme vous le soulignez, me laisse perplexe en ce sens qu'il me semble beaucoup moins délicat d'argumenter sur la distinction power fishing vs pêche à la traîne que pêche à la verticale vs pêche à la traîne.

L'ambiguïté ou même le rejet affiché par les organisateurs de la pêche en France en ce qui concerne les pêches sportives qui sont sans aucun doute, avec le changement de génération de pêcheurs, l'avenir de la pêche en France sont un paradoxe qui traduirait en d'autres domaines une tendance suicidaire et qui trahit la moyenne d'âge effrayante des membres de nos instances dirigeantes. Je sors de l'AG de la fédération de pêche de Corrèze qui avait tout du club du troisième âge...

Je vais rapidement adresser à JC Priolet un courrier traduisant ces préoccupations et inciter mes amis à faire de même. Peut-être pourrons-mous ainsi accélérer l'évolution mentale et législative indispensable au développement de notre activité favorite.

Cordiales salutations

Stéphane Hadjoudj

10 avril 2007

Mais jusqu'où s'arrêteront-ils ?


Pour inogurer ce blog tout neuf, un sujet d'actualité qui concerne tous les pêcheurs de carnassiers sportifs en barque.

Vous avez un bateau avec un moteur électrique, vous vous en servez pour pêcher en verticale ou pour pratiquer le power fishing en longeant la rive tandis que vous lancez et ramenez votre leurre ou votre montage...

PAF ! Vous êtes en infraction ! Et hop ! Amende de 3ème classe (maximum 450 euros). Merci d'avoir joué...

Consolez-vous en vous disant que cet argent servira à promouvoir et développer une pêche moderne et responsable. Quand on aime on ne compte pas...

Bon OK, j'exagère, mais pas tant que ça. Les techniques modernes de positionnement dynamique sont en ligne de mire.

Des pêcheurs de toute bonne foi ont déjà goûté aux joies de l'interpellation parfois musclée par des gardes qui, à l'instar du gendarme de Courteline, étaient sans pitié. Et
même si l'on reste en attente du jugement, rien de prouve que "le commissaire sera bon enfant".

J'ai mis en ligne sur carnassiers.com un dossier complet sur ce sujet brûlant. C'est assez copieux, mais si vous vous sentez concerné par le sujet je vous recommande de le lire en détail pour bien comprendre la situation et mesurer les risques auxquels vous pourriez vous exposer. Voici un lien direct vers le dossier.

Le blog étant un outil idéal pour les sujets d'actualité à évolution rapide (on peut rêver), je ne manquerais pas d'exposer ici les dernières infos sur ce sujet.

En attendant, le maître mot est : PRUDENCE.

MT