29 avril 2007

On dirait le Sud...

Je suis toujours impressionné par le formidable potentiel halieutique que constitue le cours inférieur du Rhône entre Avignon et la mer : le fleuve, ses anciennes launes et le delta. Rien d’étonnant à ce que beaucoup d’excellents compétiteurs carnassiers soient issus de cette région : on y trouve de tout, et parfois en abondance.

J’y étais en déplacement pour l’ouverture du carnassier et 5 jours de « pêche-reportage » dans différents secteurs, avec différents pêcheurs, et non des moindres :


- Laurent Poulain et son fils Tristan pour une journée sur le Rhône à Avignon.

Le jeune Tristan fera certainement parler de lui dans le futur. 12 ans, passionné de pêche et de compétition (il va faire toute la saison 2007 avec son père), il possède déjà un palmarès de belles prises que beaucoup de bons pêcheurs pourraient lui envier.





- Xavier Vella pour une journée silure sur le Grand Rhône à Arles. Xavier n’est pas seulement un excellent pêcheur de silure, c’est aussi et surtout le type le plus « adorable » que je connaisse dans le monde de la pêche des carnassiers, qui compte sont lot de requins, de m’as-tu-vu et de malfaisants.

17 silures ont été pris lors de cette journée, et j’ai eu la chance de ferrer et combatte un poisson de 1m87 en « power verticale », également appelée « vertiglane ».

Cela consiste à pêcher en verticale, comme pour le sandre, avec des cannes courtes (2,10 m), pas trop raides ni puissantes (pour des cannes à silure), mais hyper solides. Le combat est absolument génial, assez court mais très intense. Nous avons fait une petite vidéo sympa que je mettrais prochainement sur carnassiers.com.


- Nicolas Guichon et Denis Régnot (vainqueurs du Marsibass en 2006, seconds à Temple sur Lot) pour une journée à Caderousse. De jeunes bassmen de la nouvelle génération, branchés matos et black bass, mais qui ne se prennent pas le chou ni la grosse tête.

Et pour moi l’occasion de découvrir ce magnifique plan d’eau, sur lequel plane une menace de réaménagement.
















- Et enfin l’ami Samir pour deux journées sur le Vidourle et Caderousse. Pêche difficile de poissons en pré-repro qui mordaient mal (beaucoup de décrochés), mais journées très instructives.

Toujours aussi grande gueule mais toujours aussi magistral, calculateur et "retors", pêcher le bass avec Samir c’est gagner en quelques heures des années de pratique.

19 avril 2007

YESSSS !!!!

21h45 - Je viens d'avoir l'info par Jean Claude Priolet qui était dans le TGV de retour de Paris : il a défendu le dossier et la commission réglementation a accepté unanimement de proposer la modification des textes.
Cela doit maintenant passer devant le conseil de la FNPF, mais a priori pas de blocage à craindre selon lui de ce côté-là. Une proposition devrait être faire au MEDD d'ici la mi-juin.

Il va maintenant falloir plancher sur des définitions techniques, mais le plus difficile est fait.

Plus de détails dés que possible, en attendant voici le mémo que j'avais préparé pour Jean Claude :

De nouvelles techniques de « prospection dynamique » pour la pêche des carnassiers, en barque avec moteur électrique en action de pêche, ont fait leur apparition depuis quelques années. Elles posent problème au regard de la législation interdisant la pêche à la traîne.

Même s’il existe de nombreuses variantes, on peut les classer en deux grandes catégories, connues des pêcheurs sous les termes de « power fishing » avec moteur électrique à commande au pied (le power fishing peut également se pratiquer à pied), et de « pêche verticale » avec positionnement dynamique (cette technique peut se pratiquer également en dérive passive).

Le power fishing

Il consiste à déplacer la barque plus ou moins vite (entre 0,5 et 5 km/h environ), le plus souvent en longeant la rive, une bordure, un haut fond et autres zones prometteuse, à distance variable de lancer (quelques mètre à tente mètres) selon la technique et les leurres utilisés, l’encombrement du poste, etc.

Le déplacement se fait avec un moteur électrique réglé de façon à faire progresser le bateau à la vitesse recherchée, avec fonctionnement continu ou intermittent.

Le pêcheur lance sa ligne le plus souvent vers l’avant (3/4 amont) ou perpendiculairement à la trajectoire, et la récupère assez rapidement de façon à être prêt à relancer pour prospecter le poste suivant. D’une manière générale la vitesse de récupération est nettement supérieure à cette du bateau.

La ligne n’est pas traînée, même s’il arrive qu’en fin de récupération, le bateau ayant avancé, l’appât soit derrière lui sur les derniers mètres, en fin de récupération. Il peut également arriver que le pêcheur lance vers l’arrière sans arrêter le moteur, par exemple si un carnassier vient à chasser brusquement dans cette direction. Mais ce n’est pas le bateau qui contribue au déplacement et à l’animation de l’appât, si ce n’est de façon tout à fait marginale, par effet de bord.

Cette technique pourrait s’apparenter à l’action d’un pêcheur du bord qui lancerait vers le large et récupèrerait sa ligne sans arrêter de marcher, ou encore à celle d’un pêcheur qui dériverait sous l’action du vent ou du courant, en lançant et ramenant sans interruption. Le moteur permet dans ce cas d’accélérer la prospection, de positionner la barque au mieux et de palier à l’absence de vent.

La « verticale »

Il existe une confusion entre « la Verticale » ou « pêche verticale » dans son acception moderne et les pêches traditionnelles à la dandine sous la canne (poisson d’étain, plomb palette, gambe, etc.). C’est cette confusion qui incite de nombreuses personnes à penser que « la Verticale » ne pose pas de problème vis-à-vis de la réglementation. Alors qu’en fait elle se révèle plus problématique que le power fishing.

À la base, la « Verticale » moderne consiste à pêcher avec un leurre ou un appât animé sous la canne, et se rapproche beaucoup de la pêche à la sondée chère à nos anciens dans certaines région. Mais pour être réellement efficace, l’appât doit être « promené » lentement pour explorer le moindre recoin d’un poste, suivre une courbe de niveau à laquelle se trouvent les poissons, explorer des fonds uniformes.

Cette exploration systématique et besogneuse suppose donc un déplacement de la barque, le plus souvent lent ou très lent : les vitesses les plus couramment employées se situent dans une fourchette de 200 à 500 m à l’heure, mais parfois le déplacement peut être imperceptible ou au contraire plus dynamique (2 km/h semblant toutefois être un gros maximum).

Le fonctionnement du moteur là aussi peut être continu ou intermittent. L’appât n’est pas lancé et ramené. Dans la grande majorité des cas on le laisse couler sous la canne jusqu’au fond, puis on le maintient au ras du fond en l’animant (de façon très variable) pendant que le bateau se déplace. Il peut parfois s’écouler 10 minutes voire plus entre l’immersion de l’appât et le moment où le pêcheur décide de le récupérer pour le contrôler, modifier son montage, changer de poste, etc.

Le déplacement du bateau conjugué à la pression de l’eau sur la ligne fait que celle-ci reste rarement sur un plan strictement vertical. En fonction de la vitesse, de la profondeur et du lestage de la ligne, son inclinaison peut aller jusqu’à 45° vers l’arrière. Il y a donc bien remorquage de l’appât.

Ce qui différencie cette technique de la traîne : la très faible vitesse de déplacement, le fait que la ligne soit tenue à la main et animée en permanence, de sorte que le pêcheur est à chaque instant maître de son action de pêche et prêt à ferrer, qu’à l’instar du pêcheur à la dandine il déploie son art pour faire mordre le poisson au lieu d’attendre qu’il ne se pende à la ligne comme c’est le cas à la traîne.

Parmi les points techniques qui permettraient dans les textes de différencier ces techniques, on peut envisager le mode de motorisation (thermique ou électrique), le fait de n’utiliser qu’une seule canne tenue à la main en action de pêche, le fait d’animer sa ligne de façon continue ou intermittente.

Délit de sale gueule

Les idées reçues ont la peau dure, on le sait, surtout quand certains s'évertuent à faire courir rumeurs et fausses infos. Faute d'arguments sérieux : "Plus c'est gros, mieux ça passe", telle est la devise des spécialistes de l'intox.

Pas de chance pour le silure qui bien souvent termine son existence éventré et balancé sur le fumier par des imbéciles dont les grand-pères devaient clouer des chouettes sur les portes des granges.

Pas grand chose à y faire, c'est la vie. Heureusement, en attendant qu'on les déclare nuisibles à leur tour, il reste l'humour pour tourner les imbéciles et les gobe-mouches en dérision. Merci à Guez pour ce dessin, paru sur le forum de Carnavenir.



Si ce n'est pas encore fait, n'oubliez pas de visiter son blog.

Jean Claude Priolet s'explique

J'ai pu m'entretenir par téléphone avec Jean Claude Priolet, président de la fédération de pêche de Corrèze, au sujet de la réglementation très restrictive pour les utilisateurs de moteurs électriques dans son département (interdiction de la verticale et du power fishing avec moteur électrique en action de pêche, voir son courrier à ce sujet : page 1 - page 2).

Il est ressorti de cette discussion quelques précisions intéressantes :

  • Cette interdiction est motivée par la réponse du CSP, que la fédé du 19 avait interrogé sur la question, ça on le savait déjà.
    Mais cette réponse portant l'en-tête de la brigade de Corrèze, j'avais cru que c'était une réponse d'un agent local. En réalité c'est l'échelon national qui a été consulté, ce qui revient à dire que cette réponse peut être considérée comme la position officielle du CSP.
  • Jean Claude se justifie par le fait que, en toute orthodoxie, il ne peut pas prendre une position qui aille à l'encontre de celle du CSP, bien qu'à titre personnel il ne soit pas du tout hostile à ses techniques.
    Reste que la réponse du CSP est datée du 13 mars 2007, alors que l'interdiction figure sur le site de la fédé du 19 depuis des mois. Autant dire que ça sent un peu la justification à posteriori...
  • Conscient des difficultés que soulève ce vide juridique, il va intervenir lors de la prochaine réunion de la Commission Réglementation de la FNPF (ex union nationale des fédés) pour exposer le problème et proposer une modification des textes.
    Cette réunion a lieu aujourd'hui même dans l'après midi. Il s'est engagé à me tenir informé du résultat des discussions, et de la position de la FNPF.
  • Il m'a demandé de lui rédiger avant cette réunion une note décrivant avec le maximum de précisions la nature exacte des techniques litigieuses (verticale et power fishing à l'électrique), afin qu'il puisse bien expliquer à ses pairs de quoi il retourne.
  • Je la publierais à l'occasion, en précisant qu'il s'agit d'une simple note d'info rédigée dans l'urgence. Si la FNPF décide de modifier les textes pour permettre ces techniques, il est clair qu'il faudra approfondir, et recueillir l'avis de plusieurs spécialistes pour éviter les boulettes.
Je rappelle que Jean Claude Priolet est secrétaire général adjoint de la FNPF, donc plutôt bien placé pour intercéder en faveur des nouvelles techniques de pêche sportive. Il est donc permis d'espérer un dénouement heureux (sinon rapide) à cette affaire, à condition toutefois qu'il soit entendu par les autres présidents de la commission, puis que la procédure arrive à son terme.

Par ailleurs, je sais que le président de la FNPF, M. Claude Roustan, a chargé une personne du Challenge Interdépartemental (circuit de compétitions carnassiers) de plancher sur les élements qui permettraient de distinguer ces techniques de la traîne pure, sur le plan juridique. Il semble donc que l'on aille dans le bon sens.

J'essaierais de mettre les dernières infos en ligne ce soir si j'ai le temps, car je pars demain pour faire l'ouverture du carnassier en Camargue ;-)

MT

16 avril 2007

Dossier "électrique" : la fédé du Jura réagit

Suite à la publication du dossier sur l'interdiction du moteur électrique en action de pêche sur carnassiers.com, j'ai reçu ce mail du chargé de mission de la fédération de pêche du Jura.

"M. Tarragnat,
Je me permets de vous écrire suite à ce que j'ai pu lire sur votre site concernant le dossier "Polémique autour du moteur électrique".
Vous faites référence à un PV de pêche à la traîne qui "aurait été" dressé sur le lac de Vouglans à l'encontre de pêcheurs pratiquant l'une des deux techniques incriminées... Cela m'a laissé passablement perplexe, compte tenu du fait que je n'avais pas entendu parlé d'un tel PV, et que je pratique personnellement ces deux techniques.
A notre connaissance, il n'y a eu qu'un seul PV de pêche à la traîne réalisé ces dernières années sur ce lac : celui ci date d'août 2004 et est relatif à un cas de pêche à la traîne caractérisé.
Pour information, votre courrier a été transmis en copie à la brigade départementale du CSP qui statuera sur la question.

Sincères salutations"

--
Mehdi EL BETTAH
Chargé de Mission
Fédération du Jura pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique
395, rue Bercaille
39 000 Lons le Saunier
Tel : 03.84.24.86.96
E-mail : mehdi.elbettah@wanadoo.fr

Et j'y ai répondu :

Bonsoir,

Merci pour ces précisions très utiles. J'ai, comme vous le soulignez, employé le conditionnel, mes informations n'ayant pas été vérifiées, et n'ignorant pas que "radio pêche" a vite fait de véhiculer des informations approximatives, voire carrément erronées.

Je vais rectifier, et vous invite à me faire connaître les positions respectives de la fédération du Jura et du CSP dans votre département. Je ne manquerais pas de les faire connaître (quelles qu'elles soient).

Cordialement
Michel Tarragnat

13 avril 2007

Le printemps du silure

En réaction à la campagne anti-silure qui sévit depuis quelques temps dans certains départements, et suite à une discussion avec Jean Claude tanzilli, nous avons eu l'idée de prendre le contrepied de cette tendance en lançant une campagne de sensibilisation à cette espèce.

Que l'on ne se méprenne pas : je ne suis pas un fanatique du silure qui vourait le voir introduit partout en dépit du bon sens. D'ailleurs qui revendique ce genre d'idée ? Personne à ma connaissance.

Mais entre l'introduire partout et l'exterminer là où il est déjà présent, il y a une juste attitude, celle qui nous est dictée par le respect dû à tout être vivant. Et puis quand on commence à s'y intéresser de plus près, notre moustachu se révèle vite être un adversaire passionnant, ce n'est pas Jean Claude qui dira le contraire, lui qui a consacré sa vie à le traquer mais surtout à mieux le connaître.

Toute sa science -car à ce niveau-là s'en est une- est concentrée dans le film d'une heure et demi que vous pourrez bientôt visionner gratuitement sur le net, grâce à la participation de pecheur.com (mise en ligne du film le 21 avril). Il est le plus bel hommage que l'on pouvait rendre à ce poisson.

En attendant, vous pouvez visionner les bandes annonce sur carnassiers.com

MT

12 avril 2007

Courrier de lecteur

Ce n'est pas dans mes principes de publier des courriers ou mails de félicitation, mais celui-ci est tellement bien tourné, et intelligent sur le fond, que je vais faire une entorse à la règle.

Avec mes remerciements à tous ceux qui, comme Stéphane Hadjoudj, pensent que la pêche est une affaire suffisamment sérieuse pour mériter qu'on lui consacre de son temps pour écrire une telle lettre.

J'ai particulièrement savouré le passage "qui trahit la moyenne d'âge effrayante des membres de nos instances dirigeantes. Je sors de l'AG de la fédération de pêche de Corrèze qui avait tout du club du troisième âge...". Là aussi ça sent le vécu...

MT


Bonjour,

Le dossier récemment mis en ligne sur votre site, relatif au statut des pêches actuelles recourant au moteur électrique m'incite à vous contacter pour vous faire part de mes remerciements et mes encouragements à poursuivre le développement de carnassiers.com dans la voie actuelle.

Je suis passionnément pêcheur depuis aussi loin que remontent mes souvenirs d'enfant ; autant dire qu'à 35 ans j'ai passé quelques milliers d'heures au bord de l'eau à la recherche de tout ce qui porte nageoires.

Ma seule certitude en matière de comportement à observer les pieds dans l'eau est celle de la fragilité de nos terrains de jeu, et de notre devoir de protection active du milieu, pour que ma fille de 4 ans qui a pris cet été ses premiers rotengles à la ligne puisse à son tour plus tard montrer à ses enfants la magie de l'eau vivante.
En tous lieux et pour toutes pêches, la raison veut que notre impact soit adapté à la mesure de la capacité du milieu à le supporter : prélever une truite sur la riche Dordogne à Argentat n'a pas les conséquences de la même capture dans le ruisseau à l'équilibre fragile et instable qui dévale les bois en bas de chez moi.
Cette sensibilité m'a conduit à privilégier les techniques de pêche permettant la remise à l'eau dans les meilleures conditions possibles : mouche et pêches aux leurres.

Dans ce cheminement, je suis passé il y a un an du statut de pêcheur du bord à heureux possesseur d'un bateau qui écume depuis certaines retenues corréziennes (pour l'heure La Valette et Hautefage, la découverte d'un lac prenant du temps...). C'est équipé d'une "barque boat" à défaut d'un bass boat que je me suis lancé avec enthousiasme sur la voie de la verticale depuis l'automne dernier, avec une régularité de prises sinon un succès qui m'incite à poursuivre mon apprentissage.
Mes remerciements, donc, vous sont adressés pour la clarté et la pédagogie de vos articles en ligne qui ont constitué le socle de mes connaissances actuelles dans cette approche de la pêche des carnassiers.

Pour avoir écumé les sites Web francophones orientés carnassiers, je pense que carnassiers.com, dans son domaine spécifique, se démarque de ses "confrères" par deux aspects fondamentaux : la qualité technique et pédagogique -je me répète- du contenu et la fréquence des mises à jour.

Bref, félicitations pour ce site qui "sent le poisson à plein nez" et nous change des articles généralistes manifestement écrits par des non pratiquants dont le presse spécialisée nous abreuve. J'ai à l'esprit un des derniers numéros de "la pêche des carnassiers" qui "accrochait" en couverture sur la verticale, et dont le reportage corrrespondant dont on était en droit d'attendre la mise en lumière des détails et coups de patte essentiels dans la mise en oeuvre de cette pratique, se boranit à en survoler la technique à hauteur stratosphérique et alignait des banalités affligeantes, même pour le débutant que je suis en la matière.
Félicitations pour la mise à jour très régulière qui donne l'envie de se connecter chaque jour pour découvrir des news qui transpirent le "vécu".

En ce qui concerne le recours au moteur électrique en action de pêche, votre dossier confirme les craintes que j'avais à propos de sa légalité en matière de pêche à la verticale, et la réponse de mon président de fédération départementale (Corrèze) à ce sujet, outre le fait qu'elle n'engage pas les agents de l'ONEMA comme vous le soulignez, me laisse perplexe en ce sens qu'il me semble beaucoup moins délicat d'argumenter sur la distinction power fishing vs pêche à la traîne que pêche à la verticale vs pêche à la traîne.

L'ambiguïté ou même le rejet affiché par les organisateurs de la pêche en France en ce qui concerne les pêches sportives qui sont sans aucun doute, avec le changement de génération de pêcheurs, l'avenir de la pêche en France sont un paradoxe qui traduirait en d'autres domaines une tendance suicidaire et qui trahit la moyenne d'âge effrayante des membres de nos instances dirigeantes. Je sors de l'AG de la fédération de pêche de Corrèze qui avait tout du club du troisième âge...

Je vais rapidement adresser à JC Priolet un courrier traduisant ces préoccupations et inciter mes amis à faire de même. Peut-être pourrons-mous ainsi accélérer l'évolution mentale et législative indispensable au développement de notre activité favorite.

Cordiales salutations

Stéphane Hadjoudj

10 avril 2007

Mais jusqu'où s'arrêteront-ils ?


Pour inogurer ce blog tout neuf, un sujet d'actualité qui concerne tous les pêcheurs de carnassiers sportifs en barque.

Vous avez un bateau avec un moteur électrique, vous vous en servez pour pêcher en verticale ou pour pratiquer le power fishing en longeant la rive tandis que vous lancez et ramenez votre leurre ou votre montage...

PAF ! Vous êtes en infraction ! Et hop ! Amende de 3ème classe (maximum 450 euros). Merci d'avoir joué...

Consolez-vous en vous disant que cet argent servira à promouvoir et développer une pêche moderne et responsable. Quand on aime on ne compte pas...

Bon OK, j'exagère, mais pas tant que ça. Les techniques modernes de positionnement dynamique sont en ligne de mire.

Des pêcheurs de toute bonne foi ont déjà goûté aux joies de l'interpellation parfois musclée par des gardes qui, à l'instar du gendarme de Courteline, étaient sans pitié. Et
même si l'on reste en attente du jugement, rien de prouve que "le commissaire sera bon enfant".

J'ai mis en ligne sur carnassiers.com un dossier complet sur ce sujet brûlant. C'est assez copieux, mais si vous vous sentez concerné par le sujet je vous recommande de le lire en détail pour bien comprendre la situation et mesurer les risques auxquels vous pourriez vous exposer. Voici un lien direct vers le dossier.

Le blog étant un outil idéal pour les sujets d'actualité à évolution rapide (on peut rêver), je ne manquerais pas d'exposer ici les dernières infos sur ce sujet.

En attendant, le maître mot est : PRUDENCE.

MT