16 juin 2007

Moteur électrique : ça avance

Dans le cadre d'une action visant à clarifier l'utilisation du moteur électrique en action de pêche, et notamment à permettre de pratiquer sans ambiguïté certaines techniques comme la verticale et le power fishing avec moteur à commande au pied, une réunion de travail informelle s'est tenue hier à Tulle (Corrèze), au siège de la fédération de pêche.

Elle avait pour but de réfléchir à la rédaction d'un texte de loi qui règlerait la question, mais également à la façon d'étayer le dossier de demande pour qu'il ait les meilleures chances d'être accepté par le ministère de l'environnement.

Étaient présents :

- Jean Claude Priolet, p
résident de la fédé de Corrèze et secrétaire général adjoint de la FNPF (ex UNPF). C'est lui qui a proposé à la commission réglementation de la FNPF une modification des textes (proposition acceptée à l'unanimité).

- Daniel Abeilhou, directeur de la fédé du Tarn, et chargé par Claude Roustan (président de la FNPF) de rédiger un dossier sur cette question de l'électrique, compte tenu de son expérience de la compétition (il est l'une des chevilles ouvrières du Challenge Interdépartemental).

- Frédéric Jullian, représentant l'autre circuit compète AFCPL (association française des compétiteurs de pêche aux leurres).

- Emmanuel Piry,
représentant l'association Carnavenir

- Franck Rosmann, pour l'association BBF, n'a pas pu être présent (raisons professionnelles).

- Michel Tarragnat, l'instigateur de cette réunion. En fait, pour comprendre le pourquoi du comment, il faut savoir que fin avril, quand j'ai appris que Jean Claude avait obtenu l'accord de la commission et devait plancher sur un texte, je lui ai proposé de créer ce groupe de travail qui le mettrait en contact avec des spécialistes des nouvelles techniques représentants divers "courants" et
nouvelles tendances.
Pendant un mois et demi nous avons donc travaillé par mailing list interposée, mais une réunion semblait indispensable pour avancer plus vite et mieux nous connaître. Car mon objectif n'était pas seulement de travailler sur la question du moteur électrique, mais aussi de créer des passerelles entre le monde associatif institutionnel et celui des assoces non institutionnelles, entre lesquelles le dialogue est quasi au point mort, alors qu'elles ont tout à gagner à travailler ensembles.


Revenons à l'électrique


Les discussions ont duré presque 8 heures, dans une ambiance détendue mais studieuse. Nous avons travaillé sur le projet de texte et sur le montage du dossier qui devra être présenté au MEDD. L'objectif est d'avoir réglé la question de l'électrique pour la saison 2008.

Sur le texte de loi.
Notre souci est d'éviter d'avoir à passer par un vote au parlement, ce qui prendrait un temps fou. L'idéal serait de proposer une modification qui puisse être appliquée par décret. Ceux qui ont suivi cette "affaire électrique" savent que la traîne est interdite mais qu'il n'existe pas de définition de la traîne dans le code de l'environnement. D'où toute cette confusion entre ce qui est de la traîne et ce qui n'en est pas.
Nous pensons donc qu'il suffirait de créer une définition de la traîne qui exclue les techniques que l'on veut permettre. Afin de simplifier, nous dirions qu'il n'y a pas traîne si la ligne est constamment tenue à la main. Ce qui reviendrait à autoriser non seulement la verticale et le power fishing, mais la traîne à une canne tenue à la main (puisque la vitesse et le mode de déplacement ne sont pas pris en compte). C'est la solution qui nous semble la plus simple à comprendre pour un néophyte et à contrôler par un garde. La proposition de texte définitive n'est pas encore rédigée.

Sur le montage du dossier
Une nouvelle réunion est programmée pour la mi-juillet, dans un mois. D'ici-là il nous faut monter le dossier d'argumentation pour le MEDD. Il contiendra :

- La liste des contraventions qui ont été dressées, mais également des interdictions verbales ou écrites qui ont pu être prononcées localement à l'encontre de la verticale et du power-fishing.

- Un pointage des contradictions et divergences de vues entre les différentes fédés, mais aussi entre les agents du CSP (signes d'un désordre évident).

- Une revue de presse (magazines, sites internet, ect.) avec copie des articles ayant été écrits sur ces sujets, afin de montrer que ces techniques sont populaires et pratiquées -ou au moins connues- par nombre de pêcheurs.

- Un état de la situation dans d'autres pays d'Europe.

- Un bilan des pratiques : texte retraçant l'évolution des pratiques et du matériel ces dernières années.


Appel à témoignages

Vous pouvez contribuer à l'élaboration du dossier en nous communiquant la situation dans votre département. Pour présenter un intérêt, votre témoignage doit faire état d'une contravention, ou d'une interdiction (verbale ou écrite) de la verticale ou du powerfishing, ou simplement d'un avertissement concernant ces techniques, que cela émane d'un garde d'AAPPMA, fédéral ou du CSP.

De même, si vous connaissez bien la réglementation concernant la traîne et/ou la pratique des deux techniques ci-dessus dans un pays d'Europe, vous pouvez nous la faire connaître. Veillez à être sûr de vos informations.

Ces informations sont à communiquer à l'adresse : moteur.electrique@carnassiers.com


10 juin 2007

Dur métier !

Les mises à jour se font plus rares ces derniers temps sur ce blog ou sur carnassiers.com. C'est normal, mai-juin au même titre que septembre-octobre-novembre, ont toujours été pour moi les mois "chauds" professionnellement parlant. C'est la saison des reportages, des milliers de kilomètres, du retard dans la remise des articles, et des prises de tête avec ma copine qui semble avoir du mal à saisir qu'elle vit avec quelqu'un qui n'a pas d'horaires ni de vacances.

Sans parler des concours carnassiers qui fleurissent un peu partout, et dont les compte-rendus sont prioritaires, actualité obligeant. J'essaierais tout de même de mettre en ligne quelques articles de fond, et de vous tenir informés des dernières évolution du dossier "moteur électrique", qui n'est pas enterré et suit son cours.

Le titre de ce billet, "Dur métier", est évidemment à prendre au second degré, car quand on a la chance d'exercer sa passion pour profession, on serait mal venu de se plaindre. D'ailleurs à ce sujet j'étais récemment en reportage sur le Tarn à Aiguelèze, et malgré des trombes d'eau j'en garde un très bon souvenir. D'une part parce que ce fût pour moi l'occasion de prendre mon premier silure à vue sur canne légère (5-25 g) en pêchant le bass (sensations garanties), mais aussi et surtout de faire la connaissance de José Leopardi, qui tient un gîte au bord de la rivière.

J'ai rarement eu l'occasion de connaître lors de mes déplacements un accueil aussi chaleureux, ni de loger dans un gîte aussi idéalement placé pour la pêche (vue sur la rivière, mise à l'eau, ponton, vivier, etc.), et à un prix très attractif. José et son épouse sont des fanas de pêche, anciens compétiteurs de haut niveau en pêche au coup. Autant dire que les "furieux" ne leur font pas peur, et que les discussions passionnées ont duré jusque tard dans la nuit. Et si vous avez besoin de vifs, José qui s'entraîne régulièrement à la longue canne pour ne pas perdre la main pourra sans doute vous en procurer si vous le prévenez à l'avance. Elle est pas belle la vie ?
Donc si vous cherchez un pied à terre pour une session bass, silure ou sandre dans le coin, n'hésitez pas à les contacter au 06 84 09 19 16, vous ne serez pas déçus.