14 décembre 2008

Signez la pétition pour une réelle protection de l'anguille


Autrefois surabondante dans nos rivières, au point qu'on l'a parfois considérée comme nuisible, l'anguille est aujourd'hui menacée de disparition

Les ouvrages infranchissables, les pollutions et agressions divers du milieu, et bien entendu la sur-pêche des civelles en estuaires pourraient avoir raison de cette espèce emblématique dans un avenir proche, si rien de sérieux n'est fait pour endiguer l'hémorragie.

Le GRISAM (Groupement d'Intérêt Scientifique sur les espèces AMphihalines) prévoit une extinction de l’espèce dans les 30 à 100 prochaines années...

Sous la pression des règlements européens, la France a présenté un plan de gestion, qui a été rejeté par la FNPF (Fédération Nationale de la Pêche en France), qui le juge très nettement insuffisant :

En effet, la pêche de loisir est la plus impactée par des mesures de restrictions, tandis que la pêche professionnelle, notamment à la civelle reste autorisée. (...)

En l’état du plan il est relevé, notamment pour les ouvrages, l’absence de mesures de terrain efficaces immédiatement pour la sauvegarde de l’anguille. Aucune mesure de gestion ne propose la mise en œuvre immédiate d’actions prioritaires sur les ouvrages entravant le transit de l’anguille quelque soit leur usage (stockage, hydroélectricité, niveau de l’eau…).

La reconstitution des populations d’anguilles devait passer par un plan ambitieux fixant pour les 5 ans à venir des mesures de réduction de l’ensemble des pressions s’exerçant sur cette espèce à hauteur de 50%, tant sur la pêcherie (pêche amateur et pêche professionnelle) que sur les pressions anthropiques (les ouvrages, l’habitat, les zones humides par exemple).

Un rapport accablant des scientifiques du GRISAM (Groupement d'Intérêt Scientifique sur les espèces AMphihalines) a révélé que le plan, dans l’état actuel des mesures de gestion proposées, ne permet pas de sauver l’anguille de la disparition.
La FNPF a donc décidé d'envoyer une pétition avant le 31 décembre aux ministères de l’écologie et de l’agriculture et de la pêche, ainsi qu’à la Commission Européenne. Il est possible de signer cette pétition en ligne, et je vous encourage vivement à le faire au plus vite.