19 avril 2007

YESSSS !!!!

21h45 - Je viens d'avoir l'info par Jean Claude Priolet qui était dans le TGV de retour de Paris : il a défendu le dossier et la commission réglementation a accepté unanimement de proposer la modification des textes.
Cela doit maintenant passer devant le conseil de la FNPF, mais a priori pas de blocage à craindre selon lui de ce côté-là. Une proposition devrait être faire au MEDD d'ici la mi-juin.

Il va maintenant falloir plancher sur des définitions techniques, mais le plus difficile est fait.

Plus de détails dés que possible, en attendant voici le mémo que j'avais préparé pour Jean Claude :

De nouvelles techniques de « prospection dynamique » pour la pêche des carnassiers, en barque avec moteur électrique en action de pêche, ont fait leur apparition depuis quelques années. Elles posent problème au regard de la législation interdisant la pêche à la traîne.

Même s’il existe de nombreuses variantes, on peut les classer en deux grandes catégories, connues des pêcheurs sous les termes de « power fishing » avec moteur électrique à commande au pied (le power fishing peut également se pratiquer à pied), et de « pêche verticale » avec positionnement dynamique (cette technique peut se pratiquer également en dérive passive).

Le power fishing

Il consiste à déplacer la barque plus ou moins vite (entre 0,5 et 5 km/h environ), le plus souvent en longeant la rive, une bordure, un haut fond et autres zones prometteuse, à distance variable de lancer (quelques mètre à tente mètres) selon la technique et les leurres utilisés, l’encombrement du poste, etc.

Le déplacement se fait avec un moteur électrique réglé de façon à faire progresser le bateau à la vitesse recherchée, avec fonctionnement continu ou intermittent.

Le pêcheur lance sa ligne le plus souvent vers l’avant (3/4 amont) ou perpendiculairement à la trajectoire, et la récupère assez rapidement de façon à être prêt à relancer pour prospecter le poste suivant. D’une manière générale la vitesse de récupération est nettement supérieure à cette du bateau.

La ligne n’est pas traînée, même s’il arrive qu’en fin de récupération, le bateau ayant avancé, l’appât soit derrière lui sur les derniers mètres, en fin de récupération. Il peut également arriver que le pêcheur lance vers l’arrière sans arrêter le moteur, par exemple si un carnassier vient à chasser brusquement dans cette direction. Mais ce n’est pas le bateau qui contribue au déplacement et à l’animation de l’appât, si ce n’est de façon tout à fait marginale, par effet de bord.

Cette technique pourrait s’apparenter à l’action d’un pêcheur du bord qui lancerait vers le large et récupèrerait sa ligne sans arrêter de marcher, ou encore à celle d’un pêcheur qui dériverait sous l’action du vent ou du courant, en lançant et ramenant sans interruption. Le moteur permet dans ce cas d’accélérer la prospection, de positionner la barque au mieux et de palier à l’absence de vent.

La « verticale »

Il existe une confusion entre « la Verticale » ou « pêche verticale » dans son acception moderne et les pêches traditionnelles à la dandine sous la canne (poisson d’étain, plomb palette, gambe, etc.). C’est cette confusion qui incite de nombreuses personnes à penser que « la Verticale » ne pose pas de problème vis-à-vis de la réglementation. Alors qu’en fait elle se révèle plus problématique que le power fishing.

À la base, la « Verticale » moderne consiste à pêcher avec un leurre ou un appât animé sous la canne, et se rapproche beaucoup de la pêche à la sondée chère à nos anciens dans certaines région. Mais pour être réellement efficace, l’appât doit être « promené » lentement pour explorer le moindre recoin d’un poste, suivre une courbe de niveau à laquelle se trouvent les poissons, explorer des fonds uniformes.

Cette exploration systématique et besogneuse suppose donc un déplacement de la barque, le plus souvent lent ou très lent : les vitesses les plus couramment employées se situent dans une fourchette de 200 à 500 m à l’heure, mais parfois le déplacement peut être imperceptible ou au contraire plus dynamique (2 km/h semblant toutefois être un gros maximum).

Le fonctionnement du moteur là aussi peut être continu ou intermittent. L’appât n’est pas lancé et ramené. Dans la grande majorité des cas on le laisse couler sous la canne jusqu’au fond, puis on le maintient au ras du fond en l’animant (de façon très variable) pendant que le bateau se déplace. Il peut parfois s’écouler 10 minutes voire plus entre l’immersion de l’appât et le moment où le pêcheur décide de le récupérer pour le contrôler, modifier son montage, changer de poste, etc.

Le déplacement du bateau conjugué à la pression de l’eau sur la ligne fait que celle-ci reste rarement sur un plan strictement vertical. En fonction de la vitesse, de la profondeur et du lestage de la ligne, son inclinaison peut aller jusqu’à 45° vers l’arrière. Il y a donc bien remorquage de l’appât.

Ce qui différencie cette technique de la traîne : la très faible vitesse de déplacement, le fait que la ligne soit tenue à la main et animée en permanence, de sorte que le pêcheur est à chaque instant maître de son action de pêche et prêt à ferrer, qu’à l’instar du pêcheur à la dandine il déploie son art pour faire mordre le poisson au lieu d’attendre qu’il ne se pende à la ligne comme c’est le cas à la traîne.

Parmi les points techniques qui permettraient dans les textes de différencier ces techniques, on peut envisager le mode de motorisation (thermique ou électrique), le fait de n’utiliser qu’une seule canne tenue à la main en action de pêche, le fait d’animer sa ligne de façon continue ou intermittente.

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