13 mai 2007

Too bass or not too bass ?



Dans un commentaire à mon dernier article Vigitrian fait remarquer à juste titre que :

"je suis d'accord avec toi Michel
cette annee 65 barques presentes sur le revestidou le jour de l'ouverture !!
Cependant les techniques modernes demandent beaucoup + de place sur l'eau que la peche aux vifs et certains site commencent a trouver leur limites , c'est le seul frein que je vois a cette expansion!!
ps: bien que loin de vos chiffres les visites de notre blog sont en net progres aussi."


65 barque sur un petit plan d'eau comme Caderousse c'est énorme, mais c'était l'ouverture. j'y étais le lundi et le mercredi suivants, et mis à part les pêcheurs au vif ancrés au milieu il n'y avait pas un chat.

Ceci dit il est clair que certains parcours situés dans des régions où le power fishing ne peut pas être pratiqué partout connaissent une forte fréquentation, surtout quand ils ont une bonne population de black bass.

Sur ces parcours la pêche va sans doute devenir de plus en plus technique et ingrate, avec le risque de voir les pêcheurs les moins motivés se décourager.
Je vois deux réponses possibles et complémentaires à ce problème : la création de nouveaux parcours à black bass et la diversification des pêcheurs qui doivent aussi se tourner vers d'autres espèces.

Car la pêche des carnassiers moderne ne se limite ni à la pêche du bass et du bar, ni au power fishing. D'autres poissons et d'autres techniques peuvent être facteurs de développement, on le voit avec la verticale pour le sandre par exemple ou avec la mode des bigbaits pour le brochet.

Je crois beaucoup à l'explosion de la pêche sportive du silure dans les années à venir (énorme potentiel) et il n'est pas exclu que l'aspe vienne jouer les outsiders (mais à plus long terme), car je suis convaincu que la colonisation de nos fleuves par ce poisson de sport n'est qu'une question de temps (inutile de sauter sur votre clavier pour crier au scandale, je ne dis pas que je suis pour, juste que c'est à mon avis inéluctable).

Finalement dans mon esprit le plus gros point d'interrogation concerne encore le black bass, puisque pour l'instant rien ne permet d'être sûr qu'il va connaître une réelle expansion. Contrairement au silure, par exemple, le bass n'a jamais montré une forte aptitude à se "répandre" spontanément, du moins dans le contexte actuel "frayère --> congélo".

La pratique grandissante du no-kill pour cette espèce et l'éventualité de mesures de protection spécifiques peuvent laisser espérer une amélioration, mais sans doute pas une explosion. Il faudra à mon avis pour cela une volonté et une politique forte de la part du monde associatif en ce domaine, qui n'existe pas à l'heure actuelle il faut bien le reconnaître.

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